Photos © Thaïs Breton
H.A.V. de PHILIPPE GORDIANI
Concert immersif sous casque à conduction osseuse dans un dispositif multiphonique.
Durée : 50′
Musicien-compositeur, producteur de musique électronique, guitariste et metteur en scène, Philippe Gordiani envisage la spatialisation des sons comme une écriture. Équipé de casques à conduction osseuse, qui laissent l’oreille ouverte, le public se prête à une audition dédoublée, intérieure et extérieure. Que sommes-nous sûrs d’entendre ? Émaillé d’extraits de textes d’Aldous Huxley et de James Graham Ballard, le concert nous entraîne dans un dédale de perceptions troublées, où la musique seule fait office de stupéfiant.
Une plongée littéraire dans le dédale des hallucinations auditives
En utilisant des extraits de textes d’Aldous Huxley, de James Graham Ballard ou de Greg Egan, Philippe Gordiani questionne le principe des H.A.V. en faisant référence à la schizophrénie, à la perception modifiée sous l’emprise de drogues ou à l’ultra réalité. L’artiste retranscrit en musique ce que ces auteurs dépeignent avec les mots. L’espace du son devient alors une variable d’écriture.
Les H.allucinations A.uditives V.erbales
L’hallucination auditive, également connue sous le nom de paracousie, est un type d’hallucination dans lequel le patient perçoit des sons sans aucun stimulus auditif réel, c’est-à-dire que ces sons n’existent pas. Les hallucinations auditives sont souvent ressenties par les personnes souffrant de tumeurs cérébrales, d’épilepsie, de migraines, de la maladie d’Alzheimer, de démence, ou de schizophrénie…. Elles peuvent également être induites par certaines drogues, comme les amphétamines et la cocaïne.
La double écoute
Les casques à conduction osseuse fonctionnent sur le principe de l’osthéophonie, un phénomène de propagation du son jusqu’à l’oreille interne via les os du crâne. Ces casques laissent les oreilles complètement ouvertes. Ils sont posés sur la partie osseuse se trouvant à 3 ou 4 cm devant l’orifice auriculaire.
L’espace sonore multiphonique est un dispositif qui participe au trouble des repères spatiaux de l’auditeur et se fonde sur la réception simultanée ou asynchrone de sons via la perception solidienne et aérienne. Ce système son immersif, omniprésent, permet un rapport d’écoute singulier.
Les spectateurs profitent ainsi d’un relief sonore inédit, où l’espace intérieur de l’écoute se confond à l’espace extérieur des sons.
Distribution & Mentions légales
Production artistique et diffusion : Philippe Gordiani
Scénographie / Lumières : Nicolas Boudier
Voix féminine : Alexia Chandon-Piazza
Voix masculine : Thomas Poulard
Régie générale : Camille Lézer
Production déléguée : La Muse en Circuit – CNCM
Coréalisation : Césaré CNCM/Reims
Coproduction : Festival Musica
Partenaires & soutiens : Pygmophone / Sacem
Remerciement pour l’utilisation des extraits à :
Éditions Tristram
Ce que je crois de J.G. Ballard, nouvelle extraite des nouvelles complètes 1972/1996 volume 3 éditions sous la direction de Bernard Sigeaud.
Le Débruiteur de J.G. Ballard, nouvelle extraite des nouvelles compètes 1956/1962 volume 1 éditions sous la direction de Bernard Sigeaud.
Éditions du Rocher
Les Portes de la perception d’Aldous Huxley