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Denis Lavant, Jean-François Pauvros, Wilfried Wendling

Un coup de dés met en scène la question du hasard, qu’il assume dans ses fondements même. Trois musiciens ou trois comédiens, on ne sait plus, improvisent ensemble une performance singulière, qui sort le texte de Mallarmé d’une vision purement intellectuelle, pour lui redonner son élan expérimental.

Une performance électro-poétique

Toute pensée émet un coup de dés
Stéphane Mallarmé

© Jean Daubas

© Jean Daubas

Écrit en 1897, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, poème mythique de Stéphane Mallarmé, est sans doute la première poésie visuelle, ou graphique, typographique, annonciatrice du mouvement Dada et des Surréalistes.

L’audition du poème est déstructurée par répétitions successives de certains passages, parfois en musique, parfois à voix nue. L’oreille, en entendant l’ensemble du poème, mais avec plusieurs débits et plus ou moins de sons exogènes, suit alors un mouvement d’aller et retour dans le texte, qui révèle sa forme visuelle.
Chacun des trois intervenants dispose d’une construction préétablie, et de points de rendez-vous déterminés dans le texte ou la musique, tout en conservant une grande marge à l’improvisation, l’écoute étant essentielle au renouvellement et à l’énergie de chaque performance. Au centre du projet, donc, la question du hasard, si essentielle au poème de Stéphane Mallarmé.

Un coup de dés est également un « work in progress », susceptible d’intégrer au fil de son évolution d’autres textes. Certains seront directement liés à l’œuvre de Mallarmé, comme le poème La bouteille à la mer d’Alfred de Vigny, d’autres paraitront plus lointains : articles de presse, poèmes contemporains…

« L’expression « apprendre par cœur » s’applique parfaitement au travail effectué par Denis Lavant sur le poème de Mallarmé : passionné de littérature, et de poésie en particulier, il a en effet appris le poème sans aucune autre raison que le goût et la passion, et n’a cessé depuis d’explorer l’immensité des possibles du texte mallarméen. C’est donc, d’abord et avant tout, sur une profonde connaissance du texte que s’appuie cette présentation, non orthodoxe, du poème Un coup de dés jamais n’abolira le hasard ». W. Wendling

Denis Lavant a collaboré avec Wilfried Wendling à de nombreuses reprises depuis 2007 : avec le musicien pour des performances voix & électronique, ou avec le metteur en scène sur des spectacles transdisciplinaires (Ce que disent les voix, en 2007, sur des textes de Luc Boltanski, ou plus récemment Müller Machines, d’après Heiner Müller, joué plus de 35 fois à Paris et dans toute la France).

Parallèlement, Jean-François Pauvros et Denis Lavant se sont rencontrés à plusieurs reprises autour de différents poètes, notamment Rimbaud et Michaux, et partagent, avec des moyens corporels et artistiques pourtant très différents, un même engagement artistique et une même présence physique sur le plateau.

C’est en 2012 que Wilfried Wendling, alors compositeur associé à la Maison de la Poésie de Paris, réunit Denis Lavant et Jean-François Pauvros, pour une soirée dédiée à Stéphane Mallarmé et son Coup de dés.

Denis Lavant _Voix

Jean-François Pauvros _Guitare électrique

Wilfried Wendling _Arts électriques

Contact production / diffusion :
Camille Bulan
La Muse en Circuit, Centre national de création musicale
01 43 78 80 80
camille.bulan@alamuse.com