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© Elodie Mandray

Un home harcelé par son époque, décide un jour de ne plus sortir de chez lui.
Il accumule, il écoute, il se construit un langage … une cathédrale … mais de misère.
Retranché chez lui, derrière un mur d’enceinte et d’écrans, il se passe et repasse des images qui l’obsèdent et navigue sur la toile interactive.
Assis derrière son clavier d’ordinateur, il n’a de cesse de nous interpeller sur qui il est vraiment. Une urgence à crier son étrange personnalité et à détailler les multiples métamorphoses qui ont fini par faire de lui ce cancrelat physique et psychologique.
Nous allons peu à peu découvrir qu’il s’agit d’un homme totalement déconstruit et qui faute d’avoir compris véritablement l’être humain qu’il était, s’est réfugié sur autant de rôles qu’il souhaitait de donner de visages aux autres. Une conséquence de ses métamorphoses comme une erreur d’une suite de manipulations chimiques mal maîtrisées.

Rien ne lui est jamais naturel et il transcende toute timidité, toute terreur de ne pas trouver sa place en adoptant de multiples stratégies sociales qui visent, toutes, sans exception, à se faire accepter coûte que coûte. Une acceptation dépourvue de tout sentiment, une acceptation synonyme de ne pas avoir à répondre aux vraies questions, celles de savoir qui il, nous, sommes vraiment. La négation comme prix à payer pour exister aux yeux des autres.

Le parallèle entre la dramaturgie et l’œuvre de Schwitters se fera à travers la notion de contestation passive, l’accumulation, les dénonciations de pulsions libidinales liées à la consommation … comme autant de thématiques présentes dans MERZ (grand manifeste dadaïste sur le commerce).
« Cathédrale de misère » nous plonge dans une poétique à travers une tragédie contemporaine relié à l’aspect visionnaire des URSONATA de Kurt Schwitters