Une chambre d’écoute sensitive est proposée dans un espace s’articulant autour d’un banc. Un banc gigantesque sur lequel s’asseoir ou s’allonger et prendre le temps de voir éclore des paysages sonores imaginaires. Des lieux inaccessibles à tout un chacun, qui ne se révèlent que par l’immobilité des corps et se recroquevillent comme certaines plantes au contact d’une présence étrangère ; il faut être discret jusqu’à se faire oublier pour pénétrer dans les abysses ou se retrouver au cœur d’un trou noir. En s’effaçant on laisse l’espace se déployer un temps, pendant lequel on effectue un pas de côté pour sortir du mouvement et mieux en prendre le pouls. Un jeu de présence absence entre les visiteurs et les paysages déployés.
