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Luis Naón

Quatrième opus du label Alamuse, avec un monodrame de Luis Naón.

Sainte Nitouche (la fille ni bien, ni mal), pour mezzo-soprano, clarinette, saxophone, alto, bando-néon, percussion, piano, contrebasse. À la manière d’un livret d’opéra, musique et texte parlé, préenregistré, quasi radiophonique questionnent le rapport à l’érotisme, le voyeurisme et la représentation. Trois pièces « Satellistes » pour instruments solistes et électronique viennent enrichir ce monodrame : Senderos… que bifurcan (saxophone – Géraud Etrillard), Diabolus Urbanus (alto – Cyprien Busolini), Clairière (clarinette – Philippe Berrod).

© Romain Bonissol

« Centré autour de Sainte Nitouche (la fille ni bien, ni mal), monodrame réalisé avec la complicité de l’écrivain Yves Pagès, ce disque rassemble quatre œuvres qui forment un cycle issu de la série Urbana.

Les pièces pour instruments solistes et électronique, Senderos, Diabolus et Clairière, font appel au son multicanal, restitué ici grâce à la technique de réduction transaurale développée par les équipes de recherche au Conservatoire national supérieur de Paris, recherche que j’ai contribué à développer depuis l’an 2000.

L’immersion sonore dans laquelle s’inscrit le son dans ces trois oeuvres mixtes constitue un préalable, une donnée de départ à une idée poétique, qui a pour origine et visée principale l’espace de la ville et ses implications politiques et sociales. Tout le cycle Urbana est orienté dans cette direction. La particularité de Sainte Nitouche est de prêter la voix à une star de peep show, personnage muet, et totalement exposé par définition, dévoilé dans une intimité crue et cruelle par l’entremise de Miss Didascalie (la voix d’Agnès Sourdillon).
Si cette métaphore des « arts de la scène » peut nous paraître choquante, c’est parce qu’elle incarne avec force et nudité ce qu’est pour moi la musique : une exposition sans ambages de l’être le plus intime.
Le piment de l’action se situe derrière les « glaces sans tain ». Le regard se tourne non seulement vers les complaintes intérieures de Sainte Nitouche mais aussi sur la représentation, lors de scènes de « peep show » et les « petites annonces », lues ou imaginées entre deux strip-tease. L’œuvre, qui fut créée en 2002 par L’Ensemble TM+, a fait l’objet d’une mise en scène en août 2011 au Centre d’expérimentation du Teatro Colón à Buenos Aires. » L. Naón

 

Extrait du livret
« A ma gauche, les sponsors officiels de la libido, à ma droite l’horoscope des signes génitaux. Je suis là pour dire le désordre enchanté de Nitouche : quinte, feinte, sainte et parmi maintes personnalités entre deux teintes, doublures lumière d’une défunte. Nitouche a seize ou vingt ans, peu importe. Elle a passé bien des frontières avant de descendre du train, l’est, du nord ou du sainthasard de sa destinée. » Y. Pagès.


Sainte Nitouche (la fille ni bien ni mal)

Pour mezzo-soprano, clarinette, saxophone, bandonéon, alto, contrebasse, percussion, piano et voix enregistrée (2002)

Luis Naón, musique
Yves Pagès, texte
Agnès Sourdillon, récitante
Sylvia Vadimova, mezzo-soprano

Ensemble Diagonal
Rémi Delangle, clarinette
Géraud Étrillard, saxophone
Cyprien Busolini, alto
Simon Drappier, contrebasse
Marisa Mercadé, bandonéon
Jean Fessard, percussion
Jean-Marie Cottet, piano
Rut Schereiner, direction

& Satellites
Senderos… que bifurcan, pour saxophone et sons fixés (2002 – 2003)
Diabolus urbanus, pour alto et sons fixés (2000)
Clairière, pour clarinette et sons fixés (2002)

Géraud Étrillard, saxophone
Cyprien Busolini, alto
Philippe Berrod, clarinette

 

Sainte Nitouche
Direction artistique et montage : Luis Naón
Prises de son :
Laurent Compignie – Studio Malambo

& Satellites
Prises de son : Laurent Codoul, Camille Lezer – La Muse en Circuit
Version transaurale des parties électroniques : Jean-Marc Lyswa – Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris – Service audiovisuel
Mixage et Mastering :
Laurent Codoul

Sainte Nitouche (la fille ni bien, ni mal), commande de Musique Nouvelle en Liberté.
Senderos… que bifurcan, commande de la société Selmer. Dédié à Claude Delangle.
Diabolus Urbanus, commande de l’état et de l’INA-GRM. Dédié à Ana Bela Chaves.
Clairière, commande de La Muse en Circuit, Centre national de création musicale, avec le soutien
de l’état. Dédié à Philippe Berrod.

 

Ces trois pièces “satellites” restituent un espace élargi (dit transaural) qui propose une image spatiale proche de l’original
en cinq canaux lorsque l’auditeur se place dans l’axe situé entre les deux hauts-parleurs.

 

Sainte Nitouche (la flle ni bien, ni mal) © 2002 by GÉRARD BILLAUDOT ÉDITEUR
Senderos… que bifurcan URBANA 19 © 2006 by GÉRARD BILLAUDOT ÉDITEUR

 

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