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prsite_radioratorioEn alternance avec le Concours Luc Ferrari réservé aux compositeurs, Radio’ratorio offre aux classes de collèges et lycées la possibilité de réaliser une œuvre radiophonique dans des conditions professionnelles et de bénéficier d’une diffusion à la radio et lors du festival Extension. Trois projets de création sont retenus par un jury et chacun des lauréats a ainsi la possibilité de réaliser une oeuvre d’une dizaine de minutes.
Pour cette deuxième édition, un lycée et deux collèges sont les lauréats du concours. La classe du lycée Michelet de Vanves, accompagnée par Sébastien Béranger, proposera une œuvre autour de l’œuvre du poète Frédéric Forte. Avec le collège Valmy, Monica Fantini et Michel Créïs proposent de mener un travail sur la mémoire culturelle de primo-arrivants et la réinterprétation de cette mémoire par des élèves musiciens et d’intéroger ce qu’il y a entre « l’ici et l’ailleurs ». La classe du collège Simone de Beauvoir sera quant à elle guidée par Marco Marini pour proposer une œuvre ayant pour thème le droit des femmes, réalisée à partir de l’œuvre du collège On ne naît pas femme on le devient.

Classe de Première L (option Arts plastiques) du Lycée Michelet (Vanves, 92)
« Le projet envisagé pour l’année 2013-2014 en classe de français de Première L (option Arts plastiques) a pour point de départ la découverte de l’œuvre poétique d’un auteur francophone contemporain, susceptible d’être appréhendée dans sa dimension orale. Les exemples de collaborations de ce type ne manquent pas, un certain nombre de créations radiophoniques de France Culture associent un document sonore à un livre : L’eau super-liquide de Cécile Mainardi ou Dans Los Angeles de Frank Smith en 2008 par exemple. Plus récemment, le travail de Célia Houdart et de Sébastien Roux serait aussi très proche de ce que je voudrais contribuer à développer avec mes élèves : le second a tenté une transposition radiophonique d’un conte de Flaubert, et l’installation que tous deux ont réalisée pour Marseille-Provence 2013 est particulièrement convaincante comme dispositif sonore mettant en valeur un texte. Dans ce cas cependant, un lieu sert de catalyseur, ce que les propositions de la première édition du concours ont déjà fortement exploré cet enjeu. Prendre pour centre un ouvrage publié serait donc un moyen de susciter à la fois un questionnement plus abstrait et des propositions plus ouvertes.
Je souhaite mettre en évidence les étapes de la découverte d’un ouvrage singulier, affronter la complexité ou le caractère proprement inouï de l’œuvre, et interroger la possibilité d’en rendre compte sous la forme d’une création radiophonique. La superposition des sons, la multiplication des voix permettent d’aller à l’encontre d’une lecture simplement linéaire de l’ouvrage poétique. Ce tissage sonore complexe offre la possibilité de comprendre les couches de sens et la circulation qu’induit l’énoncé poétique. Des textes écrits par les élèves en atelier seraient aussi d’utiles points de départ d’une lecture à voix haute, associée à une large palette de documents sonores (captation, réemploi) fabriquant en quelque sorte un arrière-plan de l’œuvre. Le concours des professeurs de langue vivante peut également être envisagé, de manière à s’interroger sur les intertextes de l’œuvre étudiée, la pratique de la traduction ou sur le phrasé. »
Patrick Sorin, proviseur du Lycée Michelet

Classes d’accueil des non-fracophones et SETAM 4e du collège Valmy (Paris 10)
Regroupant 40 élèves, le projet du collège Valmy a pour thème « L’ici et l’ailleurs » : les sons d’ici et les sons d’ailleurs, les sons familiers et ceux qui sont insolites, étranges et étrangers… L’œuvre tentera de dire ce qu’il y a entre l’ici et l’ailleurs. Contrairement aux deux projets précédent, qui s’appuient principalement sur des captations sonores, les voix et les instruments de musique sont ici privilégiés pour la construction de la pièce.

Classe de 3e générale du collège Simone de Beauvoir (Créteil, 94)
L’œuvre que vont créer les élèves sur le thème du droit des femmes, sera une œuvre où le thème sera traité plutôt de manière fictionnelle, abstraite plutôt que de manière documentaire avec un message à faire passer. Le côté plus abstrait nous donnera davantage de libertés artistiques.
On ne naît pas femme on le devient : par ses mots et son ouvrage 2e sexe, Simone de Beauvoir a marqué l’histoire. C’est aussi le titre de « l’œuvre du collège » créée par l’artiste Agnès THURNAUER à l’ouverture de celui-ci. Tout en décorant le collège, cette œuvre inscrit le lieu comme un espace-hommage aux femmes illustres de l’histoire, et incite ainsi les jeunes filles à croire en leurs rêves et aller jusqu’au bout de leurs envies, notamment sur le plan professionnel. L’œuvre musicale réalisée dans le cadre du concours sera créée à partir de l’œuvre du collège.
Le projet s’est déroulé en 9 étapes :
1) Étude de l’œuvre d’Agnès Thurnauer (Histoire-Éducation civique, Arts plastiques) et de la chanson Rimes féminines de Juliette en parallèle (Éducation musicale).
2) Préparation d’une interview de Mme Thurnauer (Français).
3) Enregistrement et réalisation effective de cette interview (Éducation musicale, Arts plastiques, Français).
5) Préparation des enregistrements :
– Préparation, création et recherches de documents à lire / adapter (Documentalistes, Français).
– Préparation d’objets plutôt “féminins” (rouge à lèvres, talons hauts, bijoux, parfum…), et recherche de modes de jeux + fusion de timbres avec les petites percussions présentes dans la classe (boomwhakers, tambourins, piano préparé…).
6) Enregistrement effectif en éducation musicale :
– Tout ce qui avait été préparé en amont.
– “Ballade” dans le collège pour enregistrer divers sons (sonnerie, sons des plaques constituant l’œuvre du collège, pas dans les escaliers…) et les voix des élèves en train de dévrire l’œuvre.
-Sons d’objets représentatn les métiers que souhaitent exercer les élèves de la classe, en particulier les filles (éprouvette pour scientifique, appareil photo pour photographe, brouhaha d’élèves pour professeur des écoles…)
– Les prénoms des élèves et ceux de la grande plaque à l’entrée du collège.
7) Montage et mixage à La Muse en Circuit et au collège.
8) Écoute des extraits et montages réalisés en Éducation musicale, choix de la forme globale de l’œuvre avec les élèves.
9) Montage et mixage final avec Marco Marini.