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L’une des figures les plus iconoclastes de la scène musicale française présentera Éphémère glacé, sorte de happening déambulatoire mettant au défi les proportions du concert, les conventions de l’opéra et l’attention du public.

Durant 5 heures d’affilée, le public assistera à un enchaînement surréaliste de textes, films, musique, petites prestations de théâtre musical – une longue extrapolation sur l’Encyclopédie du Professeur Glaçon, autre opus magnum de ce compositeur aux allures de fou savant.

Labyrinthe psychédélique et kafkaïen, Éphémère Glacé invente un nouveau rapport entre les œuvres et le public, suivant les caprices d’une météo musicale qui déjoue tous les baromètres, dans lequel chaque spectateur est invité à être lui-même le héros de cette dramaturgie imaginaire, garant d’une certaine forme d’écologie sonore.

En la personne de François Sarhan, cette Nuit blanche met il est vrai à l’honneur l’une des figures les plus iconoclastes et hétérodoxes de la scène musicale française. Ce « compositeur mais aussi occasionnellement, auteur, encyclopédiste, cinéaste, metteur en scène et interprète », comme il se définit lui-même, cultive avec une singulière pertinence l’art de la pluridisciplinarité. Après un cursus académique classique auprès notamment de Jonathan Harvey, Magnus Lindberg, Philippe Manoury et Tristan Murail, Sarhan a développé de nombreuses formes hybrides, que ce soit au sein de crWth, sa structure de production de théâtre musical, ou de ses nombreuses collaborations avec des formations internationales comme Ictus ou l’Ensemble Modern et des structures de production théâtrales telles que LOD. Amateur (et lui-même réalisateur) de films d’animation (il a collaboré avec William Kentridge et Jan Svankmajer), disciple du surréalisme autant que de l’OuLiPo (son opéra A King, Lear, créé en 2010 au Festival d’Aix-en-Provence, reprend un poème de Jacques Roubaud), de Frank Zappa (et Franz Kafka) autant que de Chris Marker, François Sarhan n’a cessé de chahuter, avec une joyeuse radicalité, les us et coutumes de la “musique contemporaine”.

Coproduction Collège des Bernardins et la Muse en Circuit, Centre national de création musicale. François Sarhan est lauréat de la Fondation d’entreprise Banque Populaire. Présenté dans le cadre des projets OFF de la Nuit Blanche 2015.
 
Plus d’infos sur le site du Collège des Bernardins.