François Sarhan, Zwerm
Immersion sonore et dramaturgie satirico-politique pour ce nouvel opus de François Sarhan
Wandering Rocks a été conçue originellement pour quatre guitares et seize haut-parleurs. Créé au Palais de Tokyo sous forme d’une installation, le dispositif laissait le spectateur libre de se déplacer entre les haut-parleurs. La réalisation sur un CD a donc impliqué une recomposition de l’œuvre, et le caractère immersif de l’emplacement des haut-parleurs par rapport à l’auditeur a été remplacé par un choix qui place l’auditeur au cœur du dispositif. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un disque en stéréo mais plutôt la reconstitution d’un espace élargi qui propose une image spatiale proche de l’originale en seize canaux quand l’auditeur de place dans l’axe situé entre les deux haut-parleurs.
La partie électronique de l’œuvre a été réalisée exclusivement avec les synthétiseurs analogiques de La Muse en Circuit. Dans la grande tradition de la musique sur bandes, ils ont été enregistrés puis mixés en studio. De même que la partie des guitares, cette partition électronique a été écrite avec un solfège traditionnel.
La pièce est constituée de plusieurs sections qui se suivent mais très contrastées, mettant en valeur les guitares électriques qui tantôt se mélangent, tantôt sont solistes, le tout formant une matière sonore la plus homogène possible.
Le titre Wandering Rocks se réfère aux pierres supposées mouvantes entre les quelles la mer se déchire violemment, entraînant les bateaux vers le fond.